L’appellation « Signaux faibles » se substitue désormais à celle « d’entracte », peu lisible et peu parlante puisque c’était le nom d’un bistrot où se tenaient les réunions !

Cette réunion a donné lieu à un inventaire très riche de signaux faibles difficiles à regrouper autour de quelques axes structurants.

Conservons donc la mosaïque et que chacun compose sa propre trame.

Solidarité, transformation, évolution, espoir, respect, démocratie participative, vie quotidienne.

Tout semble bouger en ce moment ! La période est féconde et travaille en profondeur.

• Les nouvelles prises de conscience collectives semblent s’incarner. Chacun veut être considéré et respecté. Cela pousse les gens à repenser leurs propres structures et à re-questionner leurs valeurs. Il s’agit de trouver sa juste place et d’exister pleinement quelle que soit son positionnement dans l’échelle sociale.

• Un mouvement de repérage de ce qui «fonctionne bien» semble vouloir faire échec à la tendance lourde qui dramatise l’information. Alors que «les trains qui arrivaient à l’heure» n’intéressaient pas les médias, ce serait maintenant aussi vers les signes d’espoir que l’on se tournerait.
• « Pourquoi pas le meilleur face au pire ? » . Une formule qui résume bien ce nouvel état d’esprit et qui fera l’objet d’une réflexion le 20 octobre prochain (voir rubrique information à la fin de ce compte rendu).

• Danone deviendrait-elle une entreprise de santé alimentaire aux dépens de la seule logique de profit? Un signal faible à suivre après la vente de son produit «biscuits», reconnu néfaste pour la santé.

• Un blog français «la grande charte» et un quotidien anglais ont choisi selon des modalités qui leur sont spécifiques de dénoncer régulièrement les privations de liberté.

• Une école publique a été créée dans un quartier populaire de Londres à la demande de parents mécontents du système scolaire en vigueur. Leur détermination a été payante.

• Velib à Paris change la vie quotidienne, crée du lien social et de la connivence. Défendre avec le sourire «la Vélib attitude» face à ceux qui transgressent le code de la route.

Une façon de ré-enchanter la ville et de mieux se l’approprier car elle prend davantage en compte la vie quotidienne et les besoins des habitants. Ce critère pourrait d’ailleurs devenir déterminant, en terme de bilan d’une mandature, lors des prochaines municipales.

• Les élus locaux et les associations «sentinelles» sont en train d’établir des liens pour repérer les problèmes concrets qui se posent aux citoyens et tenter d’apporter des réponses concertées (cf. un logiciel de mapping en cours de développement).

Jouer collectif devient ainsi une préoccupation grandissante.

• Le parti socialiste cherche à se reconstituer et travaille dans toutes sortes de directions, qu’il s’agisse, aux deux extrêmes, de soutenir Sarkosy (suppression des régimes spéciaux par exemple) ou de diffuser une vision globale peu productive de changement (comme le nouveau livre de Jospin).

• Les habitants de la région du Danube semblent vouloir s’ouvrir à l’Europe. A contrario, l’administration du sud de l’Europe reste campée sur des pratiques tatillonnes. L’informel (les gens) serait-il en train de devenir très dynamique alors que le formel (l’institué) se réfugierait dans la crispation?

• L’hémisphère sud est très présent dans tous les quarts de finale de la coupe du monde de rugby 2007. Il se pointe sur des valeurs collectives d’excellence, d’adaptation et de vitalité alors que le vieux continent se crispe sur le professionnalisme et l’argent.

• En Argentine, un quartier pauvre a réglé certaines rivalités entre bandes de jeunes en les faisant jouer au foot sans arbitre, façon de définir ensemble les règles à respecter. Et elles le sont! Attention à ne pas privilégier les exceptions en matière de règles! Controverse sur ce point dans le groupe.

• Les problèmes de «subprime» de cet été ont créé un mouvement de panique au Brésil et l’ont conduit à se re-questionner sur l’affaiblissement de ses institutions

• Les seniors se sentent bien dans leur corps et dans leur tête et le font désormais savoir y compris à la télévision.

Il n’y a plus de sujet tabou.

• La planète semble avoir réussi à s’entendre sur les solutions à trouver aux problèmes de la couche d’ozone en associant toutes les forces vives des pays concernés, notamment corps intermédiaires et associations qui participent aussi au Grenelle de l’environnement. Tout le monde réclame le droit à la parole s’agissant de ces questions majeures qui concernent l’avenir des citoyens.

C’est nouveau et annonce des concertations multiples sur les sujets de la vie quotidienne. Une forme de démocratie participative en quelque sorte.

• Une crainte s’est exprimée quant à la perspective de disparition à court terme des abeilles, des ours ou des coraux.

Quelques informations.

Le groupe s’est demandé, en fin de réunion, comment mieux partager ces moments d’échanges très riches, très intéressants et de surcroît très conviviaux. L’espoir et l’optimisme étaient au rendez vous ce 2 octobre, tout comme le rire et la fête la fois précédente !

La réflexion va s’engager sur ce point. L’idée d’une newsletter ouverte ou d’un blog a été émise. Elle semble difficile à réaliser pour le moment, faute de moyens.

• Une nouvelle association s’est créée cet été, il s’agit de «Plate-forme francophone de transformations» (voir Manuel à ce sujet).

• Il y aura un séminaire prospectif le 17 novembre à l’initiative du club des vigilants (se rapprocher d’Alain).

• Pour mémoire, journée de réflexion le 20 octobre autour de «pourquoi pas le meilleur face au pire?» (contacter Henryane).

La prochaine réunion « signaux faibles » aura lieu le 13 novembre 2007 à 8h30.

Mail : sol.france(a)libertysurf.fr pour confirmer votre participation à la réunion. Merci.

Votre contact pour les signaux faibles: Véra Lévy.

Mail : vera.levy(a)club-internet.fr

Documents joints (pdf) :

• signaux faibles du 2 octobre à Paris ()