De Jo SACCO, président de Halém, association des résidents de logements éphémères ou mobiles

Dans un contexte de reconnaissance du droit au logement, Halém, association des habitants de logements éphémères ou mobiles, cherche à faire reconnaître l'égalité de droits de tous les citoyens quels que soient leurs choix de mode de vie et d'habitat.

Loin des cliches d'insalubrité et d'indigence, il s'agit pour beaucoup de halemois d'un choix d'une vie plus mobile, plus indépendante et plus proche de la nature.

Etant donne que la décence et l'acceptabilité du logement mobile ou éphémère dépendent en grande partie du terrain sur lequel il est situé, et vu la rareté et la cherté du foncier qui se prête a l'aménagement de terrains permettant l'installation des caravanes constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs, nous cherchons à créer, a titre expérimental, des “terrains de vie”.

Outre la nécessaire reconnaissance de la diversité, les terrains de vie peuvent remplir une fonction de (re)insertion de publics parfois tres éloignés de l'emploi, de logement de personnes défavorisées, de repeuplement de campagnes en voie de désertification… Des contrats d'objectifs pourraient porter, par exemple, sur l'entretien du paysage : nettoyage des sous-bois, entretien des chemins, fosses etc. Le “sauvetage” de terrains agricoles en déprise, voire des projets culturels ou économiques peuvent être envisagées en fonction des caractéristiques des environs et des options des habitants.

Analogues aux terrains familiaux, mais conçus sur la base d'un aménagement réversible, sans éléments en dur ni artificialisation du sol, autonomes par rapport aux réseaux d'assainissement, EDF, eau. etc ., les terrains de vie seront installés et gérés en harmonie avec leur environnement tant naturel qu'humain sur des terrains non constructibles au-delà du périurbain immédiat.

Ces réalisations, dont la logique s'étend a l'occupation provisoire de terrains parfois laisses en standby pendant des décennies, demande une évolution des textes en vigueur, ou, au moins, des dérogations pour pouvoir être expérimentés et montrer leur pertinence.

Des partenariats institutionnels sont en cours de négociation.

Nous recherchons donc des propositions de vente ou de mise a disposition a long terme (bail emphytéotique) sur des terrains, a priori de 1 a 3 hectares, pour pouvoir envisager des “hameaux” de 10 a 20 foyers avec assez de terrain pour créer des structures collectives (salle commune, place de marche, halle…) pouvant abriter une vie sociale et des évènements attirant un public extérieur, mais aussi une agriculture vivrière, voire des micro-activites.

Des zones de taillis entoures de bois plus ou moins clairsemé, une propriété abandonnée, ou en friche, une propriété ou les propriétaires ont disparu, des terres agricoles morcelées ou en déprise… non trop éloignées d'un bourg (1 ou 2 km ?), à l'exclusion de tout terrain inondable ou présentant d'autres risques spécifiques, suffisamment éloigne de lignes de chemin de fer, routes de grande circulation, ou d'autres sources identifiées de pollution pourraient se prêter à ce type de réalisations.

Étant donne le contexte pour 2007, nous devons impérativement présenter nos dossiers boucles sur des terrains identifiés dans les plus brefs delais.

Dans l'attente urgente de propositions formelles sur lesquelles nous pourrons bâtir nos projets, nous profitons de l'occasion pour vous souhaiter, a vous et a toute votre équipe, une excellente année 2007 et restons à votre entière disposition au 06 18 94 75 16 ou a halemfrance@halemfrance.org pour tout renseignement complémentaire.

pour Halém, association des résidents de logements éphémères ou mobiles
joe sacco, président